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Que sont les oligoéléments?

Dernière mise à jour : 25 avr. 2019


Il y a plus de 3000 ans en Grèce, le roi d’Argos buvait du vin dans lequel avait trempé un morceau de fer. En 1884, Gabriel Bertrand (Institut Pasteur Paris) démontre l’existence des oligoéléments. En 1942: Jacques Ménétrier invente l’Oligothérapie et affine la notion de terrain qu’il nommera diathèse.


Notre corps contient des macroéléments (le calcium, le phosphore, le potassium, le sodium, le chlore et le magnésium) et des oligoéléments présents en très petites quantités.

Ensembles, ils représentent 4% de notre poids total (soit 2Kg pour un adulte de 50 kg) et sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme.

Les oligoéléments appartiennent à la classification périodique du tableau de Mendeleïev. Nous pouvons les définir comme étant des corps simples qui devront être apportés par l'alimentation car l'organisme ne peut les synthétiser.


Quel est leur rôle ?


Nos enzymes (protéines qui facilitent le déroulement d'une action biochimique) ont besoin de co-facteurs tels que les oligoéléments pour rentrer dans leur forme active et répondre favorablement au rôle qui leur est attribué.

Lorsque je m'alimente par exemple, les enzymes liées aux processus digestifs auront besoin de ces co-facteurs pour aider l'organisme à digérer et assimiler les substances ingérées.

Prenons un autre exemple avec certains oligo-éléments qui sont impliqués par leur liaison enzymatique à la synthèse d'une hormone ex: l'iode et les hormones thyroïdiennes.





Les oligoéléments interviennent dans le bon fonctionnement des systèmes immunitaire, nerveux, sanguin, digestif et dans la construction de certains tissus.



Pourquoi souffrons nous de carences?


L'utilisation de pesticides entraînant la destruction des sols, de l'eau et de l'air influe directement sur ce que l'on retrouve dans notre assiette.

Actuellement, les procédés agricoles nous permettent de répondre à un besoin économique qui nous détourne de tous les principes fondamentaux favorables à la vie.

Lorsque l’homme met des engrais dans un sol, en particulier l’azote, il accélère la minéralisation de la matière organique par les bactéries, alors que sans engrais ce sont les champignons, fabriquant d’humus qui dominent et qui limitent les bactéries par leurs antibiotiques. L’homme fait de même lorsqu’il irrigue et lorsqu’il laboure les sols (Citeau, 2008).


Explication tirée de la revue scientifique sur la mort des sols agricoles:

La dégradation biologique des sols agricoles entraîne une perte de la valeur nutritive des aliments. En effet, les engrais se limitent à 3 éléments : N, P, K (azote, phosphore, potassium). Ceux-ci favorisent la turgescence des plantes mais n’assurent pas une alimentation complète. Lorsque la faune disparaît, comme c’est elle qui aère le sol par ses galeries, l’oxygène ne peut plus descendre dans le sol et ces mécanismes microbiens s’arrêtent. Le résultat est un effondrement des teneurs en vitamines et en oligoéléments dans nos aliments (Aubert et al., 2012).

Une Golden actuelle contient 100 fois moins de vitamine C qu’une Reinette du Mans de l’entre-deux guerres. Le sélénium qui protège contre les cancers (c’est le cofac- teur des peroxydases) a chuté de 36% dans les blés. Le fer a chuté de 70% dans les viandes et de 100% dans certains fromages (Worthington, 2001).

Seul un sol vivant peut nourrir correctement les hommes. Les sols dégradés ne fournissent qu’une alimentation carencée et et la cause de ces carences revient à l'acidification des sols.

Lydia Bourguignon, Claude Bourguignon« La mort des sols agricoles », Études sur la mort 2015/2 (n° 148), p. 47-53. DOI 10.3917/eslm.148.0047


La solution:


il faut remplacer les engrais chimiques par des composts, il faut remplacer les pesticides par des purins et des tisanes de plantes, il faut remplacer les élevages industriels par des élevages à l’herbe, il faut remplacer les exploitants agricoles par des paysans. En un mot il faut comprendre que l’industrie convient pour la matière mais pas pour la vie car celle-ci est trop complexe et nécessite des hommes et non des machines.


Lydia Bourguignon, Claude Bourguignon« La mort des sols agricoles », Études sur la mort 2015/2 (n° 148), p. 47-53. DOI 10.3917/eslm.148.0047


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